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03/03/2009

La réforme de France télévision (2)

II. Les réticences à la suppression de la publicité sur France télévision :

a) les opposants à cette loi :

Il y a deux types d’opposants : le groupe France Télévision et les députés de l’Assemblée Nationale opposés à la loi sur l'audiovisuel. Ce sont ces personnes qui sont les plus sollicités dans les journaux et à la télévision. Les députés de l’Assemblée Nationale qui s’opposent à la loi sont plutôt des socialistes, comme Christian Paul (député socialiste de la Nièvre , ou encore le vert Noël Mamère.
Malgré leurs différences de point de vue sur cette loi, tous les députés de l’Assemblée Nationale ont souligné qu'il n'y avait pas urgence à voter ce projet. Le 25 novembre dernier, ils ont souhaité un délai supplémentaire de trois mois avant le vote.
Quant au Sénat, il a adressé un ferme rappel à l’ordre au gouvernement lors de l'ouverture au Sénat de l'examen sur la réforme de l'audiovisuel.
La presse et les radios s’y mettent également à leur tour, et font une mise en garde au gouvernement sur les effets dévastateurs d'une telle réforme dans l'environnement économique actuel.

Malgré tous ces opposants sur le projet de loi de l’audiovisuel public, le gouvernement n’a pas reculé car cette idée vient directement de notre Président de la République.


b) les conséquences de cette loi :

Sur un ton très ferme, le sénateur de l'Eure (Jean-Luc Miraux ) a estimé que la suppression de la publicité "n'est pas acceptable dans les conditions proposées car elle n'offre pas à France Télévisions les conditions d'un financement autonome et pérenne". Cette analyse démontre belle et bien que cette loi est une atteinte à l’opinion publique et aux chaînes publiques. France Télévision ne peut donc apparemment survivre ou concurrencer les autres chaînes sans la publicité.

La réponse du gouvernement :

Pour sa part, Christine Albanel (ministre de la culture et de la communication) a rejeté l'idée que le but du projet soit de "casser France Télévisions". "C'est absurde", a-t-elle insisté. Elle a par ailleurs souligné "l'indépendance d'esprit extrême des rédactions de France 2 et France 3". Enfin, elle a estimé que la réforme du mode de nomination du président de France Télévisions ouvrait la "possibilité de faire appel à des candidats qui ne l'auraient pas été dans l'ancien système", car le Président de la République a estimé bon de révoquer le président de France Télévision et de le remplacer par une personne plus compétente.

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