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08/03/2009

Le football : un fait politique

Aujourd'hui, avec l'avènement de nos sociétés de consommation de masse, avec l’évolution des mentalités politiques et avec l’évolution géopolitique de notre siècle, toute participation à la Coupe du monde football est devenu en quelque sorte un enjeu de politique nationale et internationale, voire un instrument ponctuel des diplomaties.

1° Le football, objet politique:

A/ Création de la coupe du monde:
Déjà, lorsque -à la fin des années 1920- les dirigeants de la fédération internationale de football «FIFA» (en particulier les français Henri Delaunay et Jules Rimet) décidèrent d’instaurer à partir de 1930 un tournoi international rassemblant tous les quatre ans les meilleures équipes du monde, les conflits politiques n’étant déjà plus vraiment de mise.
En effet, en considérant ainsi le football au lendemain de cette effroyable boucherie qu’avait été la Grande Guerre comme un «propagateur de compréhension et de réconciliation entre les races», Jules Rimet (’’père-fondateur’’ de la Coupe du monde, à l’initiative du projet) conférait déjà à la Coupe du monde et au football des ambitions politiques humanistes et fédératrices qui dépassaient très largement, et de loin, le seul cadre sportif.
Un esprit ’’politique’’ qui trouvait là son ancrage non seulement dans l’internationalisme de la fin du XIXe siècle mais aussi dans le catholicisme social qui avait très profondément marqué Jules Rimet, lui-même ancien ’’silloniste’’. Bref, même si ses successeurs ont parfois pu paraître imprégnés d’autres cultures politiques allant du libéralisme britannique à une certaine forme de culture sud-américaine, nul ne conteste plus aujourd’hui le lien étroit entre le football et la politique.


B/ Les abus du nationalisme:
Cependant, entre l’omniprésence de Bénito Mussolini pendant «la Coppa del Duce» (en 1934) et le baiser de Jacques Chirac sur le crâne de Fabien Barthez (en 1998), la Coupe du monde de football n’a jamais vraiment pu maintenir «la position de neutralité absolue et intransigeante» qu’avait pourtant voulu respecter la FIFA lors de sa fondation, en mai 1904.
Et c’est ainsi que le football italien des années 1930 est devenu la ’’vitrine’’ du régime fasciste mussolinien alors triomphant. Et, de même, que les succès sportifs de l’équipe tricolore ’’Black-Blancs-Beurs’’ des années 1996-2006 furent mis en avant, en France, pour essayer de démontrer la pertinence d’une conception plus diverse et plus ouverte de la Nation. Et ainsi l’actuel président de la FIFA - le suisse Sepp Blatter reconnaît lui-même qu’en termes de relations avec la sphère politique, le football a aujourd’hui ’’presque entièrement perdu sa chasteté’’.



Guillaume.D et Samir.I

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Le football n'est pas aujourd'hui qu'un fait politique. Certes, il existe un enjeu extra-sportif, notamment d'un point de vue économique, mais il est néanmoins difficile de comprendre en quoi, aujourd'hui le football est un fait politique. Il est vrai que dans le passé, certains hommes avaient une influence politique dans le domaine sportif, qui plus est dans le monde du football. Aujourd'hui, le football est avant tout, pour un grand nombre de personnes, une réunion qui mêle différentes religions et différentes mentalités. Il subsiste néanmoins certaines personnalités qui n'usent que de leur argent (au niveau économique donc) tel Roman Abramovitch actuel président multi milliardaire de Chelsea FC, ou encore Silvio Berlusconi actuel président d'Italie, mais également de l'AC Milan. Il existe donc toujours des faits politiques qui ternissent l'image du football, certes présents, mais moins importants que dans le passé.

point de vue des élèves du Lycée Français de Djibouti: LEGARDEUR Antonin et BOUX DE CASSON Joffrey, élèves de 2nde C

Anonyme a dit…

Le Football a certes aujourd'hui un lien avec la politique mais il est vraiment infime : le côté économique est, selon nous, beaucoup plus important. Par exemple, la vente de tee-shirts, maillots, chaussures etc... rapporte un bénefice énorme ; le côté politique, lui, passe au troisième plan, après le côté sportif et économique.
Felicitations pour cet article illustré et bien expliqué.

Tom MICHEAU et Vincent BOUIGE, 2°D Lycée français de Djibouti.

Anonyme a dit…

Nous pensons que la seconde partie est un peu abhérante car cela ne touche pas la majorité des footballeurs ou encore des dirigeants. Certes, il existe des joueurs qui salissent le monde du foot ( ex : Di Canio qui célébre ses buts la main levée à la manière d'un fasciste) ou bien des dirigeants de clubs tel que Silvio Berlusconi actuel président de l'italie mais notamment du célèbre club du Milan AC, et qui tente de transmettre ses idées à travers le club italien. Bien que ces personnes ternissent le monde du foot, ils sont en minorité derriére ceux qui pratiquent cette activité pour les résultats sportifs et non politiques .

Points de vue des élèves du lycée Français de Djibouti : Rodot Arnaud, Bellanger Lucie, Walter Marie-Claire .