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18/01/2009

Mobilité sociale chez les enfants d'ouvriers et les fils d'agriculteurs

Introduction
Nous avons vu dans les articles précédents qu'environ 53 % des fils de cadres (haut de la hiérarchie) devenaient cadres à leur tour. Mais qu'en est-il pour les enfants d'ouvriers, et d'agriculteurs, qui sont eux en bas de la hiérarchie? Ont-ils les mêmes chances que leurs camarades, plus aisés?


I- Une immobilité sociale
On constate une forte immobilité sociale chez les agriculteurs exploitants,car en 1993, 85% des agriculteurs ont un père agriculteur. Cela s’explique par le patrimoine économique (champs, tracteurs...), les terres se transmettant de père en fils. Chez les ouvriers, en 1993 : 53% étaient fils d’ouvriers. Il existe donc une forte reproduction sociale chez ces derniers puisque près d'un fils d'ouvrier sur deux le devient à son tour. En effet, un fils d'ouvrier a 1,4 fois plus de chances d'en devenir un qu'un autre enfant issu d'une catégorie différente. Mais ce chiffre n'est rien par rapport à un fils d'agriculteur qui a 6 fois plus de chances de devenir agriculteur qu'un autre. Donc l’immobilité sociale aux extrémités de la hiérarchie est très importante.

II-Mais la mobilité sociale s'accroît
Il existe aussi une certaine fluidité sociale puisque 17,35 % des fils d'ouvriers deviennent professions intermédiaires, 12,63 % deviennent employés (on parle alors de mobilité horizontale). En 1993, 19,4 % des cadres sont fils d'ouvriers. Les enfants d'agriculteurs deviennent souvent agriculteurs (immobilité sociale) ou deviennent ouvriers. Cela est possible grâce au rôle de l'école. En effet, celle ci a permis aux enfants d'ouvriers d'accéder à des diplômes élevés et donc par la suite à des positions sociales de cadres. D'une certaine façon, on peut donc parler d'une démocratisation de l'institution scolaire.


III-L'influence de la famille reste néanmoins déterminante



Le schéma se comprend en deux temps :
Le capital culturel , car l'origine sociale pèse sur la réussite scolaire. Un enfant d'ouvrier est moins poussé à faire de longues études qu'un fils de cadre.
Le capital social et économique définissent la position sociale de l'enfant en montrant que très souvent, il y a une reproduction sociale marquante.
En 1993, si les parents ont le bac, alors 70 % des enfants l'auront, et suivrons des études supérieures. Cependant, si les parents n'ont pas de diplôme, 25 % des enfants n'ont pas de diplôme. La connaissance du système scolaire par les parents joue donc un rôle important, car lorsque les parents ont fait des études, et qu'ils ont un diplôme, il leur est plus facile de pousser, et d'amener les enfants à la réussite scolaire. Les parents qui n'ont pas de diplôme deviennent souvent ouvriers incitent moins leurs enfants à travailler, car, comme ils ne sont pas un exemple, ils ne savent pas comment dire à leurs enfants de réussir. Le poids de la demande de la famille est aussi important que les résultats scolaires. Voilà pourquoi seulement 6,5 % des enfants d'ouvriers intègrent des grandes écoles.
Exemple : imaginons que deux enfants ( un issu de classe ouvrière, l'autre étant issu de classe supérieure) ont eu des mauvaises notes et les professeurs veulent le faire redoubler. Les parents de l'enfant de classe ouvrière ne feront peut-être pas la démarche de contacter l'école, donc il aura moins de chance de passer dans la classe supérieure, tandis que le fils de cadre sera plus suivi par ses parents et aura moins de chance de redoubler. Donc le capital social (schéma) joue un rôle important.
Conclusion : Ainsi, les inégalités sociales marquent l'avenir des enfants. Les enfants d'ouvriers et d'agriculteurs ont moins de chance d'avoir un métier à haute responsabilité qu'un enfant de la haute hiérarchie. Cependant, ils connaissent une ascension sociale, même si les agriculteurs ont encore 85 % de chance d'être fils d' agriculteur. Ainsi, l'école aide les élèves de classe ouvrière à être au même niveau que les autres, mais les parents doivent encourager leurs enfants pour qu'ils connaissent une ascension sociale.



















Sophie Anne.B et Manon.C

1 commentaires:

Anonyme a dit…

attention!!!
pour que votre analyse soit pertinente, n'oubliez pas de publier la source ou le document dont vous tirez les statistiques.
de plus,s'il est vrai que 85% des agriculteurs ont un père agriculteur,cela ne veut pas dire que 85 % des enfants d agriculteurs sont agriculteurs.25 % le sont aujourd'hui.la mobilité sociale est donc importante chez les enfants d'agriculteurs et plutôt ascendante.