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28/01/2009

Mobilité sociale des femmes



Introduction : Comme il a été dit précédemment, bien que tous les Hommes soient aujourd'hui considérés comme égaux en France, la mobilité sociale n'est pas la même pour tous. En effet nous avons constaté qu'il y avait une certaine reproduction sociale, notamment chez les ouvriers et les agriculteurs. Mais quand est-il de la femme ? Ont-elles autant de chances de gravir l'échelle sociale qu'un homme ?

I / Des inégalités homme / femme

De manière générale la mobilité intergénérationnelle, c'est-à-dire lorsqu'un individu change de position sociale par rapport à l'un de ses parents, se fait le plus souvent du fils par rapport au père car le fort taux d'inactivité des mères de 40 à 59 ans rend difficilement interprétable la comparaison entre les mères et les filles.
Il est cependant possible de comparer le statut social des filles à celui de leur père, mais les résultats ne permettent pas de séparer l'effet de la mobilité sociale de celui des inégalités entre hommes et femmes sur le marché du travail. En effet contrairement aux femmes, les hommes conservent souvent la même position sociale que leur père.
Ainsi 53 % des fils de cadre appartiennent à la même CSP que leur père contre seulement 33 % des filles. Beaucoup connaissent donc une mobilité verticale descendante. En effet les femmes ayant un père cadre sont dans une profession intermédiaire (35%) ou employées ( 28% ), alors que 23% des hommes se retrouvent dans les professions intermédiaires et seulement 8% deviennent employés. On remarque donc une inégalité des sexes et des chances.
Ceci peut se comprendre par le fait que les femmes sont considérées comme moins crédibles que les hommes quand il s'agit de postuler pour un emploi à hautes responsabilités puisque celles-ci pourraient tomber enceinte se qui poserait problème à l'entreprise. Ces derniers préfèrent donc les mettre dans des emplois où la responsabilité de leur poste est moindre. Ce phénomène peut aussi s'expliquer par le fait que beaucoup de femmes doivent s'occuper de leur enfants, or la position de cadres ne permet pas forcément du temps libre, elles choisissent donc de privilégier leur enfants plutôt qu'une carrière. Ainsi en France en 2004, 14,5% des femmes sont au foyer pour seulement 0,5% des hommes.


II / Une diminution des inégalités homme / femme


Cependant on constate tout de même une mobilité sociale ascendante des femmes par rapport aux hommes puisque peu de fils d'agriculteurs deviennent employés ( seulement 8% )mais restent agriculteurs ( l'héritage étant primordial ), tandis que 48% des filles d'agriculteurs connaissent une ascension sociale en devenant employées.
On peut aussi noter qu'en France en 1975, lorsqu’un membre d’un couple mixte ne travaillait pas, il s’agissait dans 98 % des cas de la femme ; en 2002, cette proportion est descendue à 88 %. Ainsi le nombre de femmes au foyer a diminué. De plus les sociologues affirment que de plus en plus de femmes vivent des formes variées de mobilité horizontale et verticale. Comparée à celle de leurs mères, pères, frères ou maris, la vie professionnelle des femmes est désormais plus fluide. De plus, leur vie est diffère de l'une à l'autre : leurs modèles de mobilité éducationnelle, familiale et professionnelle sont « individualisés ».



Catégorie socioprofessionnelle des enfants en fonction de celle du père




Lecture : 23 % des hommes dont le père était agriculteur à la fin de leurs études sont (ou ont été) agriculteurs .
Champ : personnes de 40 à 59 ans ayant déjà travaillé. Les statistiques portent sur des générations relativement âgées, à partir de 40 ans car pour pouvoir mesurer les évolutions de la mobilité sociale, il faut "attendre" que les personnes disposent d’une situation stable. Par conséquent la situation des jeunes générations est masquée.
Source : enquête Formation et qualification professionnelle de 2003, Insee.




Lecture : 11 % des femmes dont le père était agriculteur à la fin de leurs études sont (ou ont été) agricultrices.
Champ : personnes de 40 à 59 ans ayant déjà travaillé.
Source : enquête Formation et qualification professionnelle de 2003, Insee.



Conclusion:

Bien qu'ayant évolué au cours de l'histoire les conditions des femmes restent encore inégales à celle des hommes. En effet cela se retrouvent dans la mobilité sociale car l'on constate beaucoup plus de cadres masculins, les femmes se retrouvant majoritairement employés. Ainsi La persistance des inégalités et la difficulté de la mobilité sociale posent une question fondamentale à nos démocraties : comment assurer l'égalité des citoyens, l'égalité réelle et non l'égalité formelle des droits inscrite dans la Constitution ?





Pour les plus motivés, voici des exercices supplémentaires :


http://www.ac-orleans-tours.fr/ses/pedagogie/pedagogie%20par%20niveau/terminale/mobilite_sociale_femmes.htm


http://i.gautier.free.fr/ses/mobilite/faits/femmes.htm

Manon et Sophie-Anne (à ne pas confondre avec les pâles copies Anne-Sophie!)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Article très pertinent qui nous a permis de vérifier une réalité quelque peu préocupante... Nous avons appris de nouvelles choses sur les inégalités entre femmes et hommes en matière d'emplois. Le graphique apporte beaucoup à l'article et permet de mieux coprendre cette situation. Mise en page plaisante.
Bonne continuation!
Laurent Erwan et Audouin Laetitia du Lycée français de Djibouti.

Anonyme a dit…

Très bon article effectivement. Par contre, j'espère que depuis la publication de l'article, tu as progressé en orthographe car c'est la catastrophe !

Amicalement.