La scolarité des enfants de familles mono-parentales
On dit souvent que la réussite scolaire des enfants de familles mono-parentales serait troublée par le milieu social dans lequel il vit, mais il existe des cas qui démentent cette thèse et qui mettent en avant l'héritage culturel (indépendamment du statut social) dans la réussite scolaire. Un enfant a d'autant plus de chance de réussir sa scolarité, qu'il aura à sa disposition, la culture des deux parents. En effet on peut imaginer que la culture pourra être différente selon le parent, lui offrant ainsi des ressources culturelles encore plus riches, plutôt que la seule culture d'un seul parent.
On peut observer que c'est surtout au delà du BAC que s'exprime les effets négatifs de la décomposition familiale. Par ailleurs on sait qu'aujourd'hui le BAC ne suffit même plus à constituer une valorisation sociale. Il en est de même avec la protection sociale pour les mères seules avec enfants car en effet elle ne tient pas suffisamment compte de l'allongement de la durée des études requises à notre époque.
En plus d'une durée des études réduite, les enfants de familles dissociées quittent le foyer parental plus tôt que les autres dont les parents sont restés unis. La durée des études ayant été courte, et ceci défavorisant l'insertion professionnelle, il en résulte une certaine instabilité du parcours professionnel.
Certaines personnes avancent que les mesures des effets du divorce sur la scolarité ne montrent qu'un impact faible comparativement aux familles à couple stable. Mais un autre effet vient modérer cette conclusion : les familles mono-parentales ont généralement moins d'enfants que les familles à couple stable, et on sait que la durée de la scolarité est d'autant plus brève que la famille a de nombreux enfants. Donc comme les familles mono-parentales ont moins d'enfants, l'effet négatif de la mono-parentalité est atténué par le faible nombre d'enfants. Par contre, à nombre d'enfants égale, on peut s'attendre à ce que le désavantage de la famille mono-parentale sur la scolarité de l'enfant soit plus flagrant. En effet pour certaines études, les enfants de familles mono-parentales ou de famille divorcées sont effectivement scolairement désavantagés, mais sans que l'on n'ait encore à ce jour put mettre clairement en évidence les facteurs responsables de ce désavantage. Car en effet ces facteurs sont difficiles à déterminer, car ils sont indirects.
Tableau. % des jeunes de 20 à 25 ans ayant eu leur bac, selon que leurs parents étaient unis ou séparés à 18 ans, et selon l'origine sociale
.
Père Cadre & Mère diplômée du supérieur
Parents unis : 93
Parents séparés : 85
Ecart (en points) : - 8
Père Cadre & Mère sans diplôme supérieur
Parents unis : 63
Parents séparés : 52
Ecart (en points) : - 11
Père Ouvrier & Mère diplômée
Parents unis : 33
Parents séparés : 28
Ecart (en points) : - 5
Père Ouvrier & Mère sans diplôme
Parents unis : 20
Parents séparés : 14
Ecart (en points) : - 6
.
D’après Paul Archambault - INED, Population et Sociétés, n° 379, mai 2002. Source: INSEE, enquête Jeunes 1992.
Source :http://antisophiste.blogspot.com/2005/11/sparation-des-parents-et-russite.html
Il est vrai que le niveau de qualification des parents joue sur la scolarité des enfants. Cependant le fait que les parents soient unis ou séparés joue beaucoup sur leur réussite scolaire. En effet comme on peut le voir avec les données statistiques du tableau, les enfants les plus pénalisés sont ceux dont la mère sans diplôme et le père ouvriers qui sont séparés. Les deux facteurs, la classe social et la situation familiale, combinés pénalisent fortement la réussite scolaire des enfants.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire